L'église Saint-Jean-Baptiste et sa tour du XVIème siècle 

L'église, dédiée à Saint Jean-Baptiste, bâtie en 1557, a été brûlée par les Gueux. Elle a été reconstruite depuis, le bâtiment actuel ayant trois nefs. L'église possède un orgue et un petit jardin botanique

Cette église serait l’extension d’une chapelle construite au 12ème ou 13ème siècle par les moines Antonins retirés dans un ermitage sur les pentes du Mont Noir. La date de 1557 correspondrait plus à l’élévation de la tour.

Au cours des siècles, l’église fut démolie et reconstruite plusieurs fois. La dernière destruction remonte à la première guerre mondiale. Seule la tour, bien que mutilée, résista jusqu’à nos jours. Elle fut rendue au culte le 17 septembre 1922.

De chaque côté de la tour, à l’extrémité des nefs latérales ont été construites au début du XXème siècle par Michel CLEENWERCK de CRAYENCOUR, père de Marguerite YOURCENAR, deux chapelles en mémoire de ces deux épouses décédées, dont l’une en couches lors de la naissance de Marguerite YOURCENAR.

L'orgue a été construit par Charles ANNESSEENS et ses fils, facteurs à Halluin. Le buffet néogothique a été réalisé par PATTEIN, menuisier-sculpteur à Hazebrouck. Ils ont été installés en 1897. Suite à la destruction de l'église pendant la Première Guerre mondiale, la reconstitution de l'orgue a été confiée au docteur BEDART en 1931 et réalisée par Paul KRISCHER, de Lille (travaux achevés en 1934).

La légende

L’adage voudrait que cette tour aurait été construite par deux frères jumeaux, riches commerçants Cappelois, les frères DEUKEUNYNCK, résidant rue au Beurre. Au cours d’un voyage en mer, ils auraient essuyé une violente tempête. Au plus fort de la tourmente, ils auraient fait le vœu de bâtir une tour à St Jans Cappel, s’ils échappaient à la mort ; ce qu’ils firent. Certains éléments tentent de le prouver dont une figurine de lapin gravée en haut de la tour. Le lapin, « De Keun » en flamand, racine du nom de la famille des deux frères.

 

 

Musée Marguerite YOURCENAR

't meisje van 't kasteel - La petite fille du château

Créé à l’initiative de Louis SONNEVILLE et de son épouse Jeanne DEVIENNE, le Musée Marguerite YOURCENAR s’est fixé comme objectif de sauvegarder le patrimoine naturel et littéraire de l’écrivain. Il rassemble photos, livres, documents et souvenirs en hommage à l’enfance de Marguerite YOURCENAR qui s’est déroulée au Mont-Noir situé sur le territoire de la commune.

Un lien très fort unit Marguerite YOURCENAR à Saint-Jans-Cappel et au Mont-Noir. C’est en effet au Mont-Noir, où la famille DE CRAYENCOUR possédait un château construit en 1824, que la petite Marguerite Cleenewerck DE CRAYENCOUR (dont YOURCENAR est l’anagramme) vint passer ses vacances d’été de 1903 à 1913.

L’auteur, lors d’un entretien avec Mathieu Galley, dira : «Les plus forts souvenirs sont ceux du Mont-Noir parce que j’ai appris là à aimer tout ce que j’aime encore : l’herbe et les fleurs sauvages mêlées à l’herbe ; les vergers, les arbres…»

Bien plus tard, elle reviendra à plusieurs reprises en pèlerinage dans ces lieux qui l’ont vu grandir et qui ont toujours eu une place importante dans son cœur.

C’est dans cet esprit qu’en 1977, Louis SONNEVILLE eut l’idée d’envoyer à Marguerite YOURCENAR, domiciliée alors aux Etats-Unis et dont il connaissait l’attachement au Mont-Noir, quelques bulbes de jacinthes et une poignée de terre de l’ancienne propriété familiale. Ce fut le début d’une longue correspondance parsemée de projets dont celui de créer le musée qui lui est dédié.

Le 29 septembre 1985, le musée Marguerite YOURCENAR fut inauguré en présence de Maurice SCHUMANN, membre de l'Académie Française. Marguerite YOURCENAR le visitera le 3 mai 1986, inscrivant sur le livre d’or : «Avec le très grand plaisir de me retrouver chez moi.»

Il abrite depuis le travail réalisé durant de nombreuses années par Louis SONNEVILLE et tous les bénévoles qui lui ont succédé. Le Musée se propose d’unir par un lien plein de respect et d’affection, Marguerite YOURCENAR au pays de son enfance, ajoutant ainsi à sa vocation didactique l’hommage de la Flandre au prestigieux auteur d'Archives du Nord.

Coordonnées et horaires :
Le musée est situé 55 rue Marguerite YOURCENAR, près de l’église du village. 
Le musée est ouvert du 1er Mars au 30 novembre
- du mercredi au vendredi de 14h à 16h30
- et le dimanche de 15h30 à 17h30
Ouvert en décembre, janvier et février uniquement sur réservation.
Fermé les jours fériés.

 

 

Cimetière Militaire du Mont Noir 

La guerre atteint les Flandres dès le mois d'octobre 1914. Les tranchées s'installent rapidement dans la plaine des Flandres au rythme de la "Course à la mer" que se livrent les alliés et les troupes allemandes.

Le 13 octobre 1914, les corps de cavalerie Britanniques reprennent le Mont-des-Cats, Méteren et le Mont-Noir et résistent aux assauts.

Tout au long de la bataille de la Lys du 9 avril 1918 au 29 avril 1918, les troupes alliés parviendront à stabiliser le front au prix de pertes humaines considérables.

Le « Mont Noir Military Cemetery » ou « Cimetière Britannique du Mont Noir » est un cimetière de la Première Guerre mondiale qui rappelle ces combats menés lors de la bataille de la Lys.

Il fut créé entre avril et septembre 1918. À l'armistice, il contenait 91 tombes britanniques et 33 tombes françaises (tous du 26e régiment de dragons ou du 88e régiment d'infanterie). Entre août et septembre 1918 la 36e division d'Ulster va compléter le cimetière par le rassemblement de tombes britanniques et françaises (dont une de novembre 1914) provenant des champs de bataille du sud ainsi que du cimetière britannique de Wulfhoek (Coin du loup) de Saint Jans Cappel, qui était au bord du chemin, à 200 mètres au sud-ouest du hameau de Wulfhoek (Coin du loup) et contenait les tombes de 23 soldats du Royaume-Uni.

Reposent au cimetière : Royaume-Uni : 146 victimes, Canada : 2 victimes, Australie : 1 victime, France : 84 victimes, soit 232 victimes.

 

 

Chapelles et oratoires

Une terre de chapelles et oratoires 

La chapelle Notre Dame de la Salette fut bénite le 27 août 1876. Cette chapelle, en grotte souterraine, a été bâtie en pierres ferrugineuses extraites des sablières du Mont-Noir. Au sommet, se trouve un calvaire que l'on aperçoit de fort loin. Le site est pittoresque et la grotte ne manque pas d'originalité. C'est l'abbé POUWELS, curé, qui l'a faite construire.

La chapelle Notre Dame de Bon Secours est sise en haut de la rue de la Blanchisserie, à l’angle formé par la rue de la Blanchisserie, du chemin dit de l’Hermitage, du chemin de la Queue du chien, elle est implantée sur une petite hauteur. Elle fut une station sur le parcours des processions Mariales qui partaient de l’église Saint Jean-Baptiste de Saint-Jans-Cappel pour se rendre à la grotte Notre-Dame de la Salette.

Une boomkappel et une chapelle d'arbre (boom = arbre ; kappel = chapelle). La boomkappel se situe à l'entrée du lieu-dit du Tonkin.