Une erreur judiciaire...

Rosalie DOISE dit « Rose DOISE » est une Cappeloise née en 1833 et qui reste dans la postérité car victime d’une erreur judiciaire.

 

Rose DOISE est la fille de Martin DOISE, 65 ans, petit cultivateur, qui habite une maison isolée près du Mont Noir (actuel bois de BARRIZEELE). Martin DOISE est retrouvé mort le 20 janvier 1861, assassiné à coup de pioche.

Rose DOISE est considérée comme la suspecte idéale. Peu éduquée, elle ne supporte pas cette accusation et rencontre des difficultés à répondre calmement aux présomptions. On la met dans un cachot aux conditions exécrables pour la forcer à avouer. Enceinte au moment des faits, elle avoue et est condamnée le 13/06/1861 aux travaux forcés à perpétuité. Son enfant meurt.

Après 22 mois de détention, les véritables assassins s’étant laissés surprendre, sont arrêtés et reconnaissent les faits. « L’affaire DOISE » est rejugée à Amiens le 19 novembre 1862. Cette erreur judiciaire célèbre en son temps, implique de nombreuses personnalités dont le grand Victor HUGO qui travailla à rétablir la justice.

Acquittée, Rosalie s'exprime : « Je remercie beaucoup messieurs mes juges : enfin la vérité s’est fait connaître : j’ai tant prié le bon Dieu qu’il devrait me l’envoyer ».

Grâce à une souscription, Rosalie reçoit une indemnisation qui lui permet d’acheter une petite ferme. Elle a 5 enfants et décède en 1899.

 

Son portrait peint par Augustine Lucie DE CONINCK se trouve au Musée des Augustins d’Hazebrouck

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